Notre amie Sylvette

mercredi 6 janvier 2016, par Bernard Massip

Notre amie Sylvette Dupuy s’est éteinte ce 3 janvier à l’aube.

Sylvette avait rejoint l’APA en 1999. Après avoir retranscrit le monumental journal de son père Henri-Jacques, elle en avait déposé les 32 volumes à l’APA, sentant que notre Grenette était le lieu le plus à même d’accueillir et de faire vivre ce document exceptionnel.

A partir de ce moment elle s’était impliquée de toute son énergie qui était grande dans de multiples chantiers de l’association. Elle a notamment été l’un des éléments moteur du groupe des Filles de mai qui a réalisé le Cahier de l’APA n° 24 (2002), 68, mon mai à moi (mémoires de femmes) puis a coordonné le groupe Apamour qui a publié le Cahier de relecture de textes du fonds n° 41 (2009) L’amour dans tous ses états. Elle avait participé activement à l’organisation de nombreuses manifestations de l’APA et s’était aussi naturellement beaucoup impliquée dans la préparation de la matinée du journal que l’APA a consacré à Henri-Jacques Dupuy en novembre 2013. Elle a été membre du CA de l’association de 2006 à 2015.

Elle écrivait aussi. Son histoire personnelle, pas toujours facile, marquée notamment par une enfance et une adolescence chahutée dans une famille attachante mais dysfonctionnelle, a donné lieu à la rédaction de plusieurs textes déposés à l’APA, dont l’un, Souvenirs à ranger, a été publié chez l’Harmattan en 2008.

Sylvette était aussi une excellente chanteuse. Elle a concocté à plusieurs reprises pour nos Journées des spectacles où elle mettait en scène et interprétait avec verve des chansons populaires articulées à la thématique des Journées. Pour celles de 2015 encore, sur le thème de l’Amitié, elle avait choisi des lectures qu’elle prévoyait d’entrecouper de quelques chansons. La maladie lui a interdit d’être avec nous ce jour-là, alors nous avons lu et c’était avant tout le travail de Sylvette, mais nous a manqué sa voix : sans elle, il manquait quelquechose aux Copains d’abord.

Installée depuis une dizaine d’années à proximité du Vigan dans les Cévennes elle y menait une intense activité associative et culturelle et avait su y mettre l’APA en avant à diverses reprises. Elle avait trouvé là le lieu qui lui convenait et qu’elle évoque avec sensibilité dans le dernier article qu’elle a donné à La Faute à Rousseau, sur les maisons de sa vie (Far 69, p 52).

Tous ceux qui ont côtoyé Sylvette se souviendront de sa personnalité rayonnante, de son entrain communicatif, de son sens de l’amitié et de l’accueil qu’ont pu particulièrement vérifier ceux qui, comme moi, ont eu le bonheur de passer des moments chez elle dans sa merveilleuse maison cévenole, table ouverte, cuisine chaleureuse et belles discussions jusqu’au cœur de la nuit.

Elle repose désormais sous les cyprès dans le petit cimetière de Pommiers, dans sa terre d’adoption.

Nos pensées amicales vont vers Yves, son compagnon, vers ses deux fils et leurs familles.