La Grenette, site historique de l’APA

mercredi 29 juillet 2015

La Grenette, 10 rue Amédée Bonnet, 01500 Ambérieu-en-Bugey

Attention, l’APA a déménagé au printemps 2017 et sa nouvelle adresse est APA, 19 rue René Panhard, 01500, Ambérieu-en-Bugey, numéro de téléphone inchangé.

La Grenette, ancienne Halle aux grains d’Ambérieu, est le bâtiment qui abrite la Médiathèque de cette ville. Entre 1992, date de la création de l’APA et 2017, la municipalité d’Ambérieu y a mis gracieusement à la disposition de l’APA un bureau ainsi qu’un important espace de stockage pour notre fonds.

L’histoire de l’APA est donc profondément liée à la Grenette où nombre de déposants ou de chercheurs ont pu découvrir notre fonds.

Cependant les besoins de la Médiathèque comme ceux de l’APA rendaient difficile le maintien dans les lieux. A l’occasion des travaux de restructuration de la Grenette qui se déroulent en 2017 il a donc été décidé, en concertation entre notre association et la Ville, que le fonds de l’APA, son bureau et son espace d’accueil seraient transférés dans les locaux des Archives municipales, transfert effectif à partir du début avril 2017. C’est une page qui se tourne, non sans nostalgie, mais gageons que les nouveaux locaux, plus fonctionnels et mieux adaptés à la conservation d’archives offriront de meilleures conditions de fonctionnement pour l’APA.

En savoir plus : Voir l’article : 2017, l’APA en déménagement

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Grenette, la salle de travail
Le bureau dédié à l’APA

On pourra lire ci-dessous, à titre de document, un texte de 2007 de Michel Vannet, ancien bibliothécaire municipal présentant l’histoire de La Grenette depuis son origine et qui témoigne du moment Grenette de la vie de l’APA (1992-2017)

Du grenier à La Grenette aux mémoires autobiographiques

Vers 1840, les notables d’Ambérieu décidèrent la construction d’une halle aux grains pour remplacer les vieilles halles médiévales pourrissantes. Propriétaires aisés pour la plupart, enrichis dans le négoce, ils firent appel à l’architecte lyonnais Claude-Anthelme Benoît et lui demandèrent, en quelque sorte, d’élever un temple à l’honnêteté possible du commerce. Ce fut La Grenette, élégante construction à arcades posées sur des piliers et colonnes formant atrium au rez-de-chaussée qui abrita le commerce des grains et bestiaux pendant plusieurs dizaines d’années. Puis la fonction agricole se perdit peu à peu et les colonnades disparurent sous les encombrements.

L’étage fut remanié en 1880 pour accueillir une salle des fêtes couronnée d’un magnifique plafond en lattes de pin évoquant une coque de bateau renversé. Sur la scène découpée par un arc triomphal se produisait l’Harmonie municipale pour des concerts et des grands bals rassemblant la meilleure société ambarroise.

Lors de la Première Guerre mondiale, La Grenette fut reconvertie en hôpital pour accueillir les blessés de retour du front. Mais elle reprit très vite sa fonction de salle des fêtes et jusque dans les années cinquante-soixante elle fut le lieu privilégié de trépidants bals populaires rendus inoubliables par la joie de la Libération.

En 1975, la municipalité décida une réhabilitation afin de loger au premier étage la vieille bibliothèque populaire jusqu’alors associative et tenue par des pionnières bénévoles de la lecture publique. Par souci d’économie de chauffage, on fit un faux plafond et le lattis harmonieux fut caché à la vue. Une rutilante bibliothèque au mobilier orange accueillit donc à l’étage les vagues successives de jeunes lecteurs, ceci jusqu’en 1990. À cette date, la municipalité décida de rendre l’établissement plus accessible, de le moderniser et d’installer ce qui serait désormais une médiathèque, en mezzanine et au rez-de-chaussée.

La création de l’APA en 1992 vint à point donner une âme à l’étage déserté et l’ouvroir autobiographique animé par les bénévoles de l’APA occupa bien vite l’estrade réservée naguère aux musiciens, tandis que la grande salle accueillait expositions et animations assurées conjointement par la médiathèque ou l’APA.

Seuls quelques téméraires juchés sur des escabeaux avaient une idée des splendeurs cachées jusqu’à ce que les élus lancent en 2003 le programme des travaux nécessaires afin de rendre aux ambarrois ce patrimoine unique et précieux. L’année 2007 aura vu la fin de ce long chantier.

Les visiteurs peuvent désormais entrer, recueillis, dans une salle d’étude voûtée en cathédrale ; admirer une exposition ; se diriger discrètement vers le haut bout de la salle, dédié aux chercheurs venus travailler sur les textes de l’association sous le regard de la secrétaire de l’APA dans son bureau vitré et sous l’œil bleu de la borne wifi. Et s’asseoir autour de la table d’étude pour se pencher sur une sélection d’autobiographies inédites ou éditées des gens de l’Ain rassemblées en libre accès. Le reste du fonds est en réserve et en accès indirect via catalogues « Garde-mémoires » et fichiers informatisés.

La Grenette, extérieur