Nantes

mardi 30 janvier 2018, par Pierre Yvard

Le groupe de Nantes a maintenant près de dix ans. Il s’est progressivement constitué autour d’une dizaine de membres devenus des amis. Les réunions mensuelles, dans ce lieu mythique de la ville qu’est la Brasserie La Cigale avec son décor art déco, favorisent les discussions autour des récits autobiographiques. En effet, depuis des années, un grand nombre d’écrivains ou de cinéastes qui ont écrit ou mis en scène des récits de vie sont passés en ce lieu et ne peuvent qu’inspirer les échanges.

Les débats sont centrés sur la présentation de textes variés : simples carnets, journaux intimes, récits de voyage, romans relevant de l’autofiction... La question récurrente qui se pose reste bien celle des rapports entre la fiction et la réalité lors de la transcription de souvenirs personnels. Chacun dans le groupe écrit aussi ses propres textes dont certains sont lus et commentés. Quelques membres ont aussi déposé leurs écrits à Ambérieu et d’autres ont réussi à les publier. Sans l’APA, sans doute n’auraient-ils pu voir le jour. Le fait de collaborer à une telle association est évidemment un encouragement à écrire et à témoigner en évoquant des expériences personnelles.

Pour faire connaître l’APA, les « Journées Jules Vallès » ont été organisées en 2011 à Nantes avec la participation de Philippe Lejeune et d’Apaïstes d’horizons divers. En mars 2012, le Cahier de l’APA - n° 53 - a été publié : il regroupe des textes des Nantais autour du thème Lieux d’origine, d’élection, de passage, d’exil.... Ce sont ces deux événements qui ont définitivement donné au groupe sa cohésion et affirmé sa présence active au sein de l’APA.
En 2016 le groupe a été heureux de pouvoir apporter sa participation à l’organisation des « Journées de l’autobiographie » dans notre ville sur le thème de la mer.
On peut lire ici le compte-rendu des Journées. .

Après ces « Journées » de Nantes, le groupe envisage de se concentrer sur l’écriture de textes autobiographiques par les membres. Les sujets ne sont pas limités et chacun pourra proposer à la lecture et à la discussion ce qu’il aura écrit. Par ailleurs, une place est toujours laissée à la présentation mensuelle des dernières lectures relevant de l’autobiographie. Pour 2018, nous avons commencé à écrire sur les souvenirs que nous gardons des "évènements de Mai 1968".

Le groupe de Nantes réfléchira cette année à la notion de nostalgie à travers des textes théoriques de Barbara Cassin, Michel Serres, André Bolzinger par exemple. Il rassemblera également des textes poétiques, des chansons, des photos ou des films qui évoquent ce thème. Une production écrite personnelle est également envisagée et peut-être un recueil de textes.

Lors de notre réunion du 21 septembre 2020, les présents ont tenté de renouer le fil des activités interrompues par le confinement.
Avant le confinement, des textes ont été produits sur le thème de la nostalgie. Des livrets de nos écrits avaient été imprimés. Le confinement est arrivé comme une nouvelle source d’inspiration. Le 4 juin, nous avons reçu le texte Un livre au temps du confinement, où Denise revient sur son enfance bretonne pendant la seconde guerre mondiale, et le 12 juillet, dans sa Petite histoire du confinement, Pierre nous raconte comment il a vécu la situation sanitaire au centre de Nantes. Faute d’avoir ces textes sous les yeux, nous ne les avons ni relus, ni discutés, ce qui reste à faire.
Monique a lu son récit intitulé Le temps des cerises. Élisabeth, son texte d’avant le confinement Nostalgie, lectures qui ont donné lieu à des échanges.
Sans surprise, on constate que les livres nous ont aidés à supporter ces mois de contraintes. Denise est revenue sur son enfance en lisant Le Clézio. Pierre a lu le Journal de Jules Renard. Monique part sur les traces d’une lecture d’enfance. Le hasard a voulu qu’Elisabeth redécouvre Colette Baudoche de Maurice Barrès. Pour conjurer le sort Danièle M. s’est replongée dans la lecture de La Peste et Le Hussard sur le toit.Les lectures d’André ont été abordées trop rapidement, nous y reviendront.
Une question s’est posée, qui aurait aussi mérité qu’on s’y attarde.
A qui penser quand on écrit ? Deux attitudes ont été rapidement évoquées. Communication avec l’extérieur ou communication avec la part obscure de soi-même ?
C’est un vaste problème, que nous pourrons peut-être aborder, simplement, lors de notre prochaine réunion, dans le cadre autobiographique qui est le nôtre.
Ajoutons à cela que Danielle R. propose une réflexion sur le temps vécu qui provoque la nostalgie. Moments ordinaires ou moments extraordinaires ? Moments à garder secrets ? ou à relater et sous quelle forme ? Pour nous guider, deux écrivains. Un psychiatre argentin, contemporain, Jorge Bucay, et un moraliste du XVIIe siècle, La Bruyère.
D’autres idées viendront s’ajouter à ce programme au fil des réunions que nous espérons pouvoir tenir.

Contact  : Danièle Mouillé : daniele.mo@orange.fr

Recueil de textes 2019 :
Rencontres et autres souvenirs

Comptes-rendus des réunions mensuelles :

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