Paternité et filiation
Articles
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La Faute à Rousseau n°77 (février 2018), Récits de filiation
1er mars 2018, dans > Publications > La Faute à Rousseau, revue de l’autobiographie
Présentation du dossier Récits de filiation
Au fil des mois, les dossiers de La Faute à Rousseau se sont fréquemment penchés sur des thèmes touchant à la famille : Écrire/décrire ses parents, Familles, Généalogies… Aujourd’hui, nous allons plus spécifiquement nous intéresser à la notion de filiation. On parle notamment de récits de filiation : nous avons cherché, avec Laurent Demanze, à cerner ce que le terme recouvre exactement.
Il n’est pas surprenant de constater que ces récits sont (...) -
Paule du Bouchet : Debout sur le ciel
7 mars 2019, dans > Nous avons lu, nous avons vu...
Gallimard, 2018
Sept ans après Emportée, où elle évoquait la liaison douloureuse de sa mère avec René Char, Paule Du Bouchet compose une sorte d’adagio intime, un portrait de son père qui, en même temps, est aussi son propre autoportrait.
« Mon père est mort le 19 avril 2001, le jour de mon anniversaire. Celui de mes 50 ans. Passé le saisissement de ce rapprochement, j’ai compris qu’il s’agissait d’un don qu’il m’avait fait et que, au fond, cela racontait très particulièrement mon (...) -
Maria Van Rysselberghe : Cahiers de la Petite Dame
26 juin 2012, dans > Nous avons lu, nous avons vu...
Gallimard, 2006
André Gide et les Cahiers de la Petite Dame
Amie d’André Gide, Maria Van Rysselberghe (1866-1959), surnommée La Petite Dame, a tenu pendant 33 ans, de 1918 à 1951, et à l’insu de l’écrivain, un journal de témoignage sur lui : « J’ai entrepris ces notations avec l’idée qu’elles serviraient de source, d’éléments, de témoignages à ceux qui voudront un jour écrire l’histoire véritable d’André Gide. Prises sur le vif, ainsi enchâssées dans le quotidien, ces relations me (...) -
Nicole Lombard : Un père que j’avais
4 juillet 2010, dans > Nous avons lu, nous avons vu...
Éditions du Bon Albert, 2010
Dans Un père que j’avais, Nicole Lombard par l’article indéfini du titre, nous plonge au cœur de la question qu’elle invite les lecteurs à se poser : qui était vraiment ce professeur d’université Didier Charles dont elle est la fille mais qui s’est débarrassé à si bon compte de sa paternité ?
Elle n’a fait sa connaissance, à l’instigation de sa mère (peut-être poussée par son beau-père), qu’une fois devenue étudiante. Au cours des années où, grâce à la (...) -
Jiro Taniguchi : Journal de mon père
18 octobre 2010, dans > Nous avons lu, nous avons vu...
Casterman, 2004
Ce n’est pas une nouveauté, l’auteur est connu, a même reçu un prix du scénario au festival de la BD à Angoulême en 1993 et pourtant ce n’est que maintenant que je la découvre. C’est l’histoire de Yoichi Yamashita qui travaille à Tokyo dans une agence de design et qui revient après une très longue absence à Tottori, sa ville natale, pour enterrer son père. Au cours d’une veillée funèbre très arrosée (le saké coule à flots), son passé ressurgit : sa ville natale, la (...) -
Gwenaelle Aubry : Personne
10 mars 2010, dans > Nous avons lu, nous avons vu...
Mercure de France, 2009
Ce livre magnifique est le portrait (à deux voix) d’un homme par la narratrice sa fille. Ce père, fils et petit-fils de médecins, qui avait enseigné le droit public à la Sorbonne, donné des conférences à l’ENA, s’était peu à peu absenté au monde et de lui-même, il avait dû être interné dans plusieurs cliniques psychiatriques atteint d’une psychose maniaco-dépressive.
Il errait pieds nus dans la ville, prétendait descendre du comte de Chambord, regrettait qu’il (...) -
Leïla Sebbar : Mon père, textes inédits recueillis par Leïla Sebbar
4 juin 2008, dans > Nous avons lu, nous avons vu...
Éditions Chèvre-feuille étoilée, Montpellier, 2007
Des femmes écrivains, 31 exactement, ont été invitées par Leïla Sebbar, auteur en particulier, parmi de nombreuses œuvres, de Je ne parle pas la langue de mon père (2003), et Mes Algéries en France (2004), à donner en un court récit le portrait de leur père. Toutes sont viscéralement liées au Maghreb : Tunisie, Maroc, Algérie surtout. Aucun texte qui ne porte la douleur du conflit entre l’Algérie et la France, aucun qui n’associe la (...) -
Sorj Chalandon : Enfant de salaud
14 octobre 2022, dans > Nous avons lu, nous avons vu...
Grasset, 2021
Avec Enfant de salaud, son dernier roman, Sorj Chalandon offre enfin la clé de l’ensemble de son œuvre littéraire. Petit détour par ses précédentes publications. Mon traître (paru en 2008) est une tragédie au cœur battant qui parle d’amitié, de secret et de trahison, sur fond de guerre en Irlande. Une histoire inspirée de faits réels vécus par l’auteur. Antoine, jeune luthier parisien, se lie d’amitié avec des combattants de l’IRA. Un lien fort se noue avec Tyrone Meehan, (...) -
Daniel Mendelsohn : Une odyssée, un père, un fils, une épopée
1er octobre 2017, dans > Nous avons lu, nous avons vu...
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Clotilde Meyer et Isabelle D.Taudière, Flammarion 2017
Daniel Mendelsohn, après Les Disparus, mène une autre enquête familiale, tout aussi bouleversante, plus intime puisqu’elle est centrée sur sa relation avec son père tout en débordant largement de ce cadre. Il enseigne la littérature classique au Bard College et lorsque son père, Jay Mendelsohn, lui demande d’assister au séminaire de licence sur L’Odyssée d’Homère qu’il organise de janvier à mai (...) -
Sorj Chalendon : La légende de nos pères
21 octobre 2015, dans > Nous avons lu, nous avons vu...
Grasset 2009, Le livre de poche 2011
Avant Le quatrième mur (2013) (grand prix des lycéens) qui plonge dans la mythologie comme dans les drames de l’histoire contemporaine et qui s’en inspire, le titre précédent, La légende de nos pères, revient sur les thèmes de prédilection de l’auteur, mémoire, histoire et vérité, mensonges et trahison. Il s’agit d’un roman écrit à la manière d’une autobiographie fictionnelle dont le narrateur traite du statut du biographe et de ses aléas. Le fil (...)