Paternité et filiation
Articles
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Raoul Garnier : L’homme qui voulait enfanter
3 juin 2015, dans > Nous avons lu, nous avons vu...Compte rendu du livre "l’homme qui voulait enfanter" de Raoul Garnier
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Martine Storti : L’arrivée de mon père en France
29 juin 2009, dans > Nous avons lu, nous avons vu...
Michel de Maule, 2008
Le titre semble préluder à un récit généalogique, une chronique de souvenirs familiaux. C’est pourquoi l’on est plutôt surpris que le livre choisisse comme point de départ un 11 novembre 2002 à Sangatte, des images d’hommes mal rasés et épuisés. Et en contrepoint, le rappel du discours d’un alors ministre de l’Intérieur, qui pour les qualifier a choisi l’élégant terme de « hordes ».
Tout le livre de Martine Storti est une réponse à ce substantif, en ce qu’il a d’inacceptable. L’auteur (...) -
Jiro Taniguchi : Journal de mon père
18 octobre 2010, dans > Nous avons lu, nous avons vu...
Casterman, 2004
Ce n’est pas une nouveauté, l’auteur est connu, a même reçu un prix du scénario au festival de la BD à Angoulême en 1993 et pourtant ce n’est que maintenant que je la découvre. C’est l’histoire de Yoichi Yamashita qui travaille à Tokyo dans une agence de design et qui revient après une très longue absence à Tottori, sa ville natale, pour enterrer son père. Au cours d’une veillée funèbre très arrosée (le saké coule à flots), son passé ressurgit : sa ville natale, la maison familiale avec le (...) -
Flavia Castro : Lettres et Révolutions
26 juin 2011, dans > Nous avons lu, nous avons vu...
« Lettres et révolutions » et « Acqua in bocca »
La réalisatrice Flavia Castro nous livre un film documentaire qui démarre comme une enquête sur les circonstances de la mort de son père, Celso, en 1984 dans l’appartement d’un ancien nazi. La réalisatrice revient sur son enfance, sur ses parents qui furent des révolutionnaires très impliqués dans la plupart des luttes contre les dictatures sud-américaines dans les années 1970. Elle les suivra du Brésil en Argentine, Chili, Belgique, France, Vénézuéla... (...) -
Leïla Sebbar : Lettre à mon père
25 juin 2021, dans > Nous avons lu, nous avons vu...
Éditions Bleu autour (photos)
Leïla Sebbar adresse, à son père disparu, « cette lettre de l’autre côté de la vie ». Mais elle est navrée de ne pouvoir l’écrire que dans la « seconde langue » de son père, le français, car elle ne sait pas l’arabe. Et de cela, le regret la taraude : « mon pays natal, tu ne me l’as pas transmis en héritage ». Ce silence du père, mort « en exil », en France, sans les rites funéraires musulmans, et qui toujours répondait à ses questions : « C’est trop tard, ma fille, c’est trop tard (...) -
Daniel Mendelsohn : Une odyssée, un père, un fils, une épopée
1er octobre 2017, dans > Nous avons lu, nous avons vu...
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Clotilde Meyer et Isabelle D.Taudière, Flammarion 2017
Daniel Mendelsohn, après Les Disparus, mène une autre enquête familiale, tout aussi bouleversante, plus intime puisqu’elle est centrée sur sa relation avec son père tout en débordant largement de ce cadre. Il enseigne la littérature classique au Bard College et lorsque son père, Jay Mendelsohn, lui demande d’assister au séminaire de licence sur L’Odyssée d’Homère qu’il organise de janvier à mai 2011, il ne se (...) -
Louise Bourgeois : Rétrospective au centre Pompidou
14 avril 2008, dans > Nous avons lu, nous avons vu...
Exposition, printemps 2008
La rétrospective Louise Bourgeois qui se déroule au centre Pompidou est superbe, plastiquement très belle mais aussi passionnante pour l’amateur d’autobiographie.
Car cette œuvre est explicitement rattachée par son auteure à son parcours de vie. « Elle trouve sa source dans mon enfance, qui n’a jamais perdu sa magie ni son drame » dit-elle. Elle s’articule de plus avec une écriture intime poursuivie toute sa vie à travers des journaux tenus avec régularité depuis l’âge de (...) -
Nicole Lombard : Un père que j’avais
4 juillet 2010, dans > Nous avons lu, nous avons vu...
Éditions du Bon Albert, 2010
Dans Un père que j’avais, Nicole Lombard par l’article indéfini du titre, nous plonge au cœur de la question qu’elle invite les lecteurs à se poser : qui était vraiment ce professeur d’université Didier Charles dont elle est la fille mais qui s’est débarrassé à si bon compte de sa paternité ?
Elle n’a fait sa connaissance, à l’instigation de sa mère (peut-être poussée par son beau-père), qu’une fois devenue étudiante. Au cours des années où, grâce à la seconde femme de Didier, (...) -
Thérèse Jouve : Rien, en somme
22 septembre 2007, dans > Nous avons lu, nous avons vu...
Thélès, 2007
Ce roman émouvant relève à l’évidence de l’auto-fiction, chère à Serge Doubrovsky, d’ailleurs mentionné dans le livre. Il est dédié à « Joseph et Marguerite Raumann » que l’on devine être les parents de l’auteur.
A l’occasion d’un pèlerinage dans le village de son enfance gersoise, sur la tombe de sa mère où va l’accompagner pour la dernière fois, lui a-t-il dit, son père, Lisa, l’héroïne, évoque sa vie présente avec son mari Vincent et un récent voyage au Maroc. Présent et passé s’entrecroisent pour (...) -
Sorj Chalendon : La légende de nos pères
21 octobre 2015, dans > Nous avons lu, nous avons vu...
Grasset 2009, Le livre de poche 2011
Avant Le quatrième mur (2013) (grand prix des lycéens) qui plonge dans la mythologie comme dans les drames de l’histoire contemporaine et qui s’en inspire, le titre précédent, La légende de nos pères, revient sur les thèmes de prédilection de l’auteur, mémoire, histoire et vérité, mensonges et trahison. Il s’agit d’un roman écrit à la manière d’une autobiographie fictionnelle dont le narrateur traite du statut du biographe et de ses aléas. Le fil directeur est l’écriture (...)