Seconde Guerre mondiale
Articles
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Lucien Violleau : 2710 jours
11 janvier 2018, dans > Nous avons lu, nous avons vu...
éditions Les Archives Dormantes, 2016
Lucien, cultivateur vendéen, a vingt et un ans en 1937 lorsqu’il est appelé sous les drapeaux pour son service militaire. Alors que celui-ci touche à sa fin, la France déclare la guerre à l’Allemagne et le jeune homme part au front. Rapidement fait prisonnier, il ne rentrera chez lui qu’en 1945. De son incorporation à sa libération, Lucien Violleau tient un journal intime auquel il confie son quotidien mais aussi sa perception de la situation (…) -
Marceline Loridan-Ivens : L’amour après
9 mars 2018, dans > Nous avons lu, nous avons vu...
avec Judith Perrignon Grasset, 2018
Elle a 90 ans, elle a été actrice, réalisatrice, scénariste, elle a publié plusieurs ouvrages, dont ce dernier titre, L’amour après, paru en février 2018. Après quoi ? Après les camps. Comment aimer encore quand on a été déportée, quand on a connu l’horreur, quand on a vu tant des siens mourir, ses amies de paillasse partir pour ne plus revenir, quand on s’est vu infliger la nudité, la honte, l’humiliation, les souffrances de toutes sortes, la faim, le (…) -
Andreï Makine : Le pays du lieutenant Schreiber
15 mai 2018, dans > Nous avons lu, nous avons vu...
Grasset, 2014
Il se présente ainsi dans une lettre à l’auteur en 2006 : « J’ai 88 ans, obtenu la médaille militaire à Dunkerque et 1940, débarqué le 16 août 1944 à la tête de mon peloton de chars à La Nartelle et terminé en Bavière à la frontière autrichienne, en mais 1945. Je suis aussi commandeur de la Légion d’honneur à titre militaire. Je suis petit-fils de juifs allemands immigrés en 1877, et fier de m’être battu pour mon beau pays. »
Si Makine, académicien, auteur de Cette France (…) -
Romain Rolland : Journal de Vézelay, 1938-1944
26 novembre 2013, dans > Nous avons lu, nous avons vu...
Bartillat, 2012
L’épais volume est intimidant comme une sorte de cathédrale diaristique. On apprend par l’excellente introduction que Romain Rolland (1866-1944), l’inventeur du roman fleuve avec Jean-Christophe qui lui valut le prix Nobel en 1916, n’a cessé, de sa seizième année jusqu’à sa mort, de rédiger un journal intime. Celui-ci a rempli, en soixante ans, 117 cahiers, conservés à la Bibliothèque Nationale de France, sauf ceux concernant les années des deux guerres mondiales, déposés (…) -
Joseph Morder : La Duchesse de Varsovie
15 mars 2015, dans > Nous avons lu, nous avons vu...
Film, 2014
Encore une fois, Joseph Morder, fouille sa mémoire hantée par la Shoah. Mais il se renouvelle en créant une œuvre hybride, conte moral, hommage au cinéma américain et autofiction. La fantaisie du générique rappelle l’inventivité des années cinquante, une musique dansante de Jacques Davidovici le soutient créant immédiatement un climat onirique heureux.
Je redoutais un peu ce film, hommage à Paris, joué devant des décors peints. Mais les retrouvailles pleines de tendresse de (…) -
Marise Crémieux-Hurstel : Journal d’une adolescente juive sous l’Occupation
2 août 2016, dans > Nous avons lu, nous avons vu...
Éditions Privat, 2015
Ce journal intime a pu être publié grâce à l’initiative de Nicole Zimernann (*), belle-fille de Marise, qui vit à Toulouse et a été journaliste à France 3 Sud. Elle a retranscrit le journal, l’a tiré à quelques exemplaires pour la famille puis s’est rendu compte qu’il pouvait intéresser plus largement. Dans la préface elle situe le contexte dans lequel Marise écrit, l’incompréhension, la peur, la persécution que Nicole rapproche de ce qu’a vécu sa propre famille (…) -
Eric-Emmanuel Schmitt : La part de l’autre
5 mai 2007, dans > Nous avons lu, nous avons vu...
Le livre de Poche, 2007 (n°15537)
Bien sûr, c’est un roman. Alors pourquoi en parler ici ? Bien sûr, dans l’édition du livre de poche qui est sous ma main, le texte, inédit, offert en postface, vient contredire la définition même de journal, proposée par Philippe Lejeune : les entrées ne sont pas datées avec précision. D’accord. N’empêche, La part de l’autre d’Eric-Emmanuel Schmitt constitue un ouvrage assez troublant, puisqu’à partir de « 8 octobre 1908 : Adolf Hitler recalé » le récit (…) -
Jean Gandebeuf : La parole retrouvée. Près de 200 Mosellans racontent leur vie entre 1940 et 1945
11 août 2006, dans > Nous avons lu, nous avons vu...
Serpenoise,1999
Ce livre très émouvant, et déjà ancien, complète Le silence rompu, abordé en 1996 par Jacques Gandebeuf. Cet éditorialiste du Républicain Lorrain a recueilli, cinquante ans après, de très nombreux témoignages de Lorrains, bousculés, blessés, brisés, racontant leur vie ordinaire et extraordinaire, pendant la seconde guerre mondiale, avec toute la diversité que l’on peut imaginer, entre ceux qui furent expulsés - parfois juste à leur retour de l’exode -, ceux qui furent (…) -
J.M.G. Le Clézio : "Chanson bretonne" suivi de "l’enfant et la guerre". Deux contes
14 juillet 2020, dans > Nous avons lu, nous avons vu...
Gallimard, 2020
Le Clézio, qui vient d’avoir 80 ans nous offre sa superbe plume autobiographique encore plus forte que d’habitude. Il a toujours tourné sa colère en puissance souvent par le biais de l’humour. En courts chapitres, il nous permet de cerner son histoire : « Sans doute parce que je venais d’ailleurs, que je n’étais jamais chez moi nulle part, balloté, baladé entre la Maurice de mon père, la Bretagne de mes ancêtres et la Nice de mon enfance - il y avait donc cette étrangeté (…) -
Missie Vassiltchikov : Journal d’une jeune fille russe à Berlin 1940 – 1945
5 septembre 2007, dans > Nous avons lu, nous avons vu...
Phébus, 2007
Marie Vassiltchikov a eu l’heureuse idée de tenir un journal extrêmement détaillé durant la seconde guerre mondiale. Grâce à lui on suit sur le vif la vie quotidienne d’une indomptable émigrée, cosmopolite, apparentée à tout le gotha.
Elle est confrontée aux questions élémentaires de survie : décrocher un emploi, se chauffer. On sourit des abruptes juxtapositions de remarques superficielles relatives à l’ordinaire - le rouge à lèvres, le chapeau ou le coiffeur d’une (…)