À la rencontre de trois revues

mercredi 24 mai 2017, par Claudine Krishnan

Dans le cadre du cycle « Place aux revues », organisé par la Bibliothèque publique d’information du Centre Pompidou, la revue de l’APA, La Faute à Rousseau, a été invitée, le 15 mai 2017, à se présenter et à dialoguer avec deux autres revues, Portrait et Tête-à-tête . Les deux initiateurs et animateurs de cette rencontre intitulée « Portraits : des figures et des mots », Jérémie Desjardins (Bpi) et André Chabin (Ent’revues), ont eu la volonté de varier les modes de présentation, de susciter dialogue et débat entre les représentants des trois revues pour créer les conditions d’une séance dynamique, rythmée par une alternance d’interventions, de projections et de lectures. Impossible de rendre compte de toutes les facettes de cette « soirée hybride » qui a réussi à mettre en valeur les convergences, mais aussi les projets spécifiques des trois revues.

La revue Portrait a été présentée par Rachèle Bevilacqua (Éditions du Portrait). Cette revue, fondée en 2014, cherche à faire connaître des parcours singuliers et s’intéresse à l’émergence d’idées nouvelles à travers le portrait de personnalités diverses. Deux photographes, Ronan Guillou et Paolo Bevilacqua, ont commenté des portfolios et expliqué leur démarche. Le portrait radiophonique a été évoqué par Laure Albernhe.

La revue Tête-à-tête , présentée par Anna Guilló, a été fondée en 2011, elle accueille des entretiens (politiques, scientifiques, artistiques) entre des personnalités qui désirent confronter leur point de vue sur certains thèmes. À titre d’exemple, deux artistes, Hélène Muller et Émeric Lhuisset, ont exposé leur expérience qui croise géopolitique et création contemporaine.

Élizabeth Legros-Chapuis et Véronique Leroux-Hugon sont intervenues pour parler des publications de l’APA. Trois « Pages blanches » ont été choisies pour illustrer l’un des contenus emblématiques de la FAR, qui vise à attirer l’attention sur des pratiques autobiographiques originales. La valorisation du fonds de l’APA, grâce au Garde-mémoire, aux Cahiers de l’APA et au site de l’association, a été mise en lumière. Une comédienne, Raphaëlle Saudinos, a lu des extraits de plusieurs textes déposés à l’APA.

Philippe Lejeune a élargi la réflexion en rappelant les missions de l’APA depuis sa fondation en 1992, puis a participé, avec Rachèle Bevilacqua, Anna Guilló et Philippe Bertrand (membre d’un collectif à l’origine du projet « La Machine à être un autre »), à un débat qui a permis de préciser les orientations, de dégager les voies différentes, qu’il s’agisse de recherches à ambition littéraire ou de l’intérêt porté aux écritures ordinaires, pour se mettre au service du « fragile feuilleté de l’expérience individuelle » et des « sinuosités des parcours de vie ».

En conclusion, la question d’un auditeur a conduit à souligner ce qui justifie pleinement l’initiative de la Bpi. Malgré toutes les difficultés, les revues, et surtout celles qui persévèrent dans le choix du papier, incarnent une forme de résistance, explorent des territoires nouveaux, s’inscrivent dans le temps long, offrent aux lecteurs un irremplaçable espace de découvertes et d’enrichissement.

PS le 16 juin. L’enregistrement vidéo de cette séance est désormais disponible sur le site de la Bpi.