Annie Sayour : Mémoires d’une passante

samedi 11 mai 2019, par Philippe Lejeune

Éditions Saint-Honoré, 2019

Annie Sayour a déposé naguère à l’APA les huit cahiers manuscrits de son Journal d’une passante (1955-2005) dont Elisabeth Cépède a rendu compte en 2010 dans le Garde-mémoire n° 9 (GM 9, n°91, APA 2855).

Elle publie aujourd’hui avec les Mémoires d’une passante un récit autobiographique qui couvre, en amont du journal, les souvenirs d’une enfance rebelle mais heureuse et, parallèlement au journal, la carrière professionnelle d’une jeune femme qui a été empêchée par son père de faire comme elle le souhaitait des études de journalisme, mais qui trouve sa voie en devenant libraire à Paris, grâce à un stage fait en 1949 chez Moussia Lavocat. Elle finira par devenir journaliste, mais dans la presse professionnelle, puis secrétaire d’une association caritative.

Sa vraie vocation était de devenir écrivain, comme le montre ce récit vivifiant, mené tambour battant, qui jette un coup d’œil apaisé certes, mais tonique sur les péripéties et les méandres d’une carrière aux portes de la littérature. Annie Sayour a l’art de l’anecdote savoureuse et du portrait piquant. Elle passe, dit-elle, sur « les zones d’ombre qui n’auraient rien gagné à être éclairées ». C’est un plaisir de lire ce récit qui baigne dans une lumière apaisée.