Nous avons lu, nous avons vu...
Retrouvez ici compte-rendus de lecture de livres, de films, d’exposition rédigés par les collaborateurs de La Faute à Rousseau ou tout membre ou ami de l’APA.
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Derniers articles parus dans la rubrique
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Pierre Nora : Jeunesse
28 avril 2021, par Bernard Massip
Gallimard, 2021
A l’approche de ses 90 ans, l’historien Pierre Nora a eu envie de revenir sur sa jeunesse. Et, signe d’un désir de transmission, il dédie son livre à son fils unique qu’il a peu élevé, Elphège, né en 1985 d’une de ses intermittences de cœur, et aujourd’hui chercheur en biologie à San-Francisco. Il cherche à élucider ce qui, au cours de sa jeunesse, a fait de lui ce qu’il est, qui ne répond pas à une quelconque vocation mais qui est la résultante de « contradictions (...) -
Hubert Nyssen : A l’ombre de mes propos
22 avril 2021, par André Durussel
Leméac /Actes Sud, 2010
Relire Hubert Nyssen (1925-2011) Il y aura dix années, le 12 novembre 2021, que décédait le romancier et éditeur Hubert Nyssen, à l’âge de 86 ans. Tout en traversant l’histoire tourmentée de la Belgique des années trente aux années soixante, son premier et foisonnant roman, ayant pour titre Le nom de l’arbre , révélait le pouvoir des mots et de la fiction dans la remémoration. A travers un jeu de miroirs, où le moi s’éparpille et se reconstruit sans fin, (...) -
Gilles de Gouberville : Journal
15 avril 2021, par Élizabeth Legros Chapuis
En ce printemps 2021, à l’occasion du cinquième centenaire de la naissance de Gilles de Gouberville, le Comité qui porte son nom réédite son Journal, l’un des « livres de raison » parmi les plus anciens (milieu du XVIe siècle) et les plus complets dont on dispose.
Le livre de raison d’un gentilhomme normand : Gilles de Gouberville
Gentilhomme normand de petite noblesse, Gilles Picot, né en 1521, est le fils aîné de Guillaume V Picot, seigneur de Gouberville, et de Jeanne du Fou, fille (...) -
Diane de Selliers : Et ainsi, le désir me mène
12 avril 2021, par Elisabeth Gillet-Perrot
éditions Diane de Selliers, 2020
Si le titre Comme un roman n’avait pas déjà été pris par Daniel Pennac, Diane de Selliers aurait pu le donner à Et ainsi, le désir me mène. Le lecteur se promène, comme il ferait d’un roman, le long des vingt-sept chapitres, tous plus passionnants les uns que les autres, dans lesquels cette célèbre éditrice de livres d’art nous raconte ses voyages vers les pays où sa passion l’a menée afin de trouver les parfaites œuvres destinées à illustrer ses choix (...) -
Max Dutillieux : Le camp des armes secrètes, Dora-Mittelbau
8 avril 2021, par Claire Cassagne
Éditions Ouest-France, Collection Seconde Guerre mondiale, Mémorial Caen, 1993
Max Dutillieux était mon oncle. Dans la famille, on savait très bien que Tonton Max était « allé en camp de concentration », après avoir essayé de passer la frontière espagnole pour rejoindre De Gaulle. Cela nous semblait héroïque, et comme lui-même n’en parlait à peu près jamais, cela ne pesait pas sur l’image que nous avions de lui. Au contraire, il était l’homme le plus gai et le plus drôle que nous (...) -
Eric Dubois : L’homme qui entendait des voix
29 mars 2021, par Pierre Kobel
Editions Unicité, 2021
Écrire à propos de soi peut être vaniteux, impudique, nombriliste. Le récit d’Éric Dubois relève du courage. Car c’est courageux que de se mettre à nu et de dire la maladie. Il publie L’homme qui entendait des voix aux éditions Unicité et écrit : « C’est un livre pour la vie. C’est un livre dans la vie. Je suis schizophrène et je vis avec la maladie. Je vis. C’est un combat de tous les jours. » La schizophrénie, si elle fait la une des médias chaque année à (...) -
Cécile Vargaftig : En URSS avec Gide. Mon journal
21 mars 2021, par Bernard Massip
Arthaud, 2021
C’est bien par la mention Mon journal que Cécile Vargaftig sous-titre son récit. On pourrait s’en étonner. Car Cécile est née en 1965 et les dates qui marquent chaque entrée du journal s’étirent du 20 décembre 1924 au 17 juin 1951, avec, intercalées, quelques entrées datées de 2018 et 2019. Il s’agit donc d’un journal de voyage dans le temps, le voyage qu’elle a effectué à la poursuite d’André Gide dans ses rapports changeants au communisme.
C’est au départ pour mieux (...) -
Marie-Anne Bruch : La portée de l’ombre
12 mars 2021, par Claire Cassagne
éditions Rafael de Surtis, collection « Pour un Ciel Désert », 2020
J’ai eu envie de parler de ce petit livre à cause de sa dimension autobiographique, bien sûr, mais aussi à cause de la forme très particulière inventée par son autrice pour raconter une expérience intime et douloureuse : un trajet à travers la folie.
Elle a choisi de le présenter de cette manière : sur une page elle raconte (en italique) les évènements qu’elle a vécus, ses ressentis, ses idées aussi sur la folie, dans (...) -
Gilles Clément : Je chemine avec Gilles Clément
9 mars 2021, par Elisabeth Gillet-Perrot
Entretiens menés par Sophie Lhuillier éditions du Seuil, 2020
Dans ces entretiens menés par Sophie Lhuillier, je redécouvre un Gilles Clément invariant sur les valeurs qu’il a choisies dès son plus jeune âge. En quittant « La Grange », maison de ses parents pour Oran où la famille va vivre quand il a 6 ans, il sait déjà ce qu’il ne veut pas faire.
Il s’est toujours déclaré jardinier plutôt que paysagiste et dès la présentation, on trouve les trois concepts qu’il invente : Le jardin en (...) -
Ishikawa Takuboku : Un printemps à Hongo
28 février 2021, par Claudine Krishnan
Traduit du japonais par Alain Gouvret, préface de Paul Decottignies Éditions Arfuyen, 2020
Le poète Ishikawa Takuboku, né en 1886 dans le nord du Japon, s’est choisi, dès ses débuts littéraires, un nouveau prénom, Takuboku (le nom d’un oiseau, qui évoque aussi sa maigreur maladive). Les éditions Arfuyen, après avoir d’abord publié en traduction Ceux que l’on oublie difficilement et Fumées, puis deux autres ouvrages en édition bilingue, publie ce Romaji Nikki dont l’originalité ne se (...)