Cahier n° 55, Cultes (Groupe Strasbourg)

jeudi 20 juin 2013

Cahier d’écriture du groupe Strasbourg sur le thème "Cultes", avril 2013, 64 pages.

  • Réf. : CAHIER_55
  • Prix : 10 €
  • Disponibilité : Oui

Présentation

Le culte se rapporte-t-il seulement au fait religieux et à ses manifestations extérieures ? Les dictionnaires les plus anciens semblent l’attester, tel le Nouveau Dictionnaire de la Langue Française, de J.-Ch. Laveaux, qui, en 1828, définit le culte exclusivement ainsi : « Hommage que l’on rend à la divinité, et qui consiste dans l’amour, la vénération, la reconnaissance, la soumission, la résignation, et tous les autres sentiments que peuvent inspirer à l’homme sensible et raisonnable, ses rapports intimes avec un Être suprême ». Seul, Émile Littré accorde à ce mot, par extension, le sens d’une vénération profonde, et donne cet exemple tiré des Mémoires de Saint-Simon : « Fagon aimait en tout la médecine jusqu’au culte ». Depuis, les sens profanes se sont enrichis et diversifiés, au point que les acceptions séculières occupent, à l’égal de celles liées à la religion, une colonne entière du Grand Robert : culte de la beauté, de la personnalité, de l’humanité, du démon, du drapeau, de la patrie, culte phallique, des serpents, des muses, de la force, de la justice, des livres, de l’argent, du passé...
Alors, dans cette réflexion sur les cultes de notre petit groupe, sommes-nous religieux ou profanes, anciens ou modernes ?
Modernes, nous sommes modernes, et d’une façon indiscutable, puisque nos 33 textes se répartissent quasiment à égalité entre le religieux et le profane, tout comme dans le Robert. Dans le carré des dieux, le culte chrétien domine, mais au détour d’une phrase, Baal, Hermès ou Anubis pointent le bout de leur nez. Parti en voyage, le Diable est excusé, mais il s’est fait représenter par Méphistophélès... ou la grande distribution ! Et pour la partie séculière, les thèmes de la beauté, la santé, la famille, les objets, l’argent, l’opéra wagnérien, sont abordés, la politique aussi, mais la grande affaire, ce sont les livres et leurs auteurs, livres-cultes bien sûr, qu’ils soient classiques ou contemporains. Sans doute est-il naturel pour un apaïste, quel que soit le thème abordé, de s’intéresser d’abord à l’écrit...
Modernes, donc profanes ? Quelle importance, puisque de toute façon, comme le rappelle l’oracle « Appelé ou non appelé, Dieu sera présent ».

Sommaire

Introduction ( Marc Bénard) p 2
Texte de Josette Soulas : p 4
Textes de Marianne Klein : p 8
Textes de Judith Jung : p 15
Textes de Christiane Jeannette : p 17
Textes de Marjolaine Chevalier : p 25
Textes de Marc Bénard : p 36