Paternité et filiation
Articles
-
Martine Storti : L’arrivée de mon père en France
29 juin 2009, dans > Nous avons lu, nous avons vu...
Michel de Maule, 2008
Le titre semble préluder à un récit généalogique, une chronique de souvenirs familiaux. C’est pourquoi l’on est plutôt surpris que le livre choisisse comme point de départ un 11 novembre 2002 à Sangatte, des images d’hommes mal rasés et épuisés. Et en contrepoint, le rappel du discours d’un alors ministre de l’Intérieur, qui pour les qualifier a choisi l’élégant terme de « hordes ».
Tout le livre de Martine Storti est une réponse à ce substantif, en ce qu’il a (…) -
Anne Miguet : Tu te rappelles, Papa
14 mars 2013, dans > Nous avons lu, nous avons vu...
Le Bon Albert, 2012
Anne Miguet, fille de deux professeurs de français-latin-grec, prend son père à témoin de toutes les richesses qu’elle a reçues de lui en un livre de souvenirs dont le titre Tu te rappelles, papa ? scande le récit en un leitmotiv obsessionnel.
Elle lui chante son amour en soixante-quatre scènes pleines de vie, amusantes, émouvantes qui ont marqué leur cheminement côte à côte. D’abord courtes, elles s’étoffent au fil des pages. Elles font surgir une famille unie (…) -
Sorj Chalandon : Profession du père
2 février 2016, dans > Nous avons lu, nous avons vu...
Grasset, 2015
Avec la rentrée littéraire 2015 est arrivé le Chalandon nouveau et un sixième titre : Profession du père. Un titre qui donne à l’auteur l’occasion de fouiller à nouveau les arcanes de l’âme humaine et les comportements singuliers, mêlés une fois encore aux chaos de l’Histoire (« avec une Hache », dixit Perec). Un titre, une promesse qui ont de quoi réjouir les lecteurs assidus de l’auteur dont le style concis saturé d’humour comble les amateurs que nous sommes. Même et (…) -
Louise Bourgeois : Rétrospective au centre Pompidou
14 avril 2008, dans > Nous avons lu, nous avons vu...
Exposition, printemps 2008
La rétrospective Louise Bourgeois qui se déroule au centre Pompidou est superbe, plastiquement très belle mais aussi passionnante pour l’amateur d’autobiographie.
Car cette œuvre est explicitement rattachée par son auteure à son parcours de vie. « Elle trouve sa source dans mon enfance, qui n’a jamais perdu sa magie ni son drame » dit-elle. Elle s’articule de plus avec une écriture intime poursuivie toute sa vie à travers des journaux tenus avec régularité (…)