Paternité et filiation
Articles
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Daniel Mendelsohn : Une odyssée, un père, un fils, une épopée
1er octobre 2017, dans > Nous avons lu, nous avons vu...
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Clotilde Meyer et Isabelle D.Taudière, Flammarion 2017
Daniel Mendelsohn, après Les Disparus, mène une autre enquête familiale, tout aussi bouleversante, plus intime puisqu’elle est centrée sur sa relation avec son père tout en débordant largement de ce cadre. Il enseigne la littérature classique au Bard College et lorsque son père, Jay Mendelsohn, lui demande d’assister au séminaire de licence sur L’Odyssée d’Homère qu’il organise de janvier à mai (…) -
Maria Van Rysselberghe : Cahiers de la Petite Dame
26 juin 2012, dans > Nous avons lu, nous avons vu...
Gallimard, 2006
André Gide et les Cahiers de la Petite Dame
Amie d’André Gide, Maria Van Rysselberghe (1866-1959), surnommée La Petite Dame, a tenu pendant 33 ans, de 1918 à 1951, et à l’insu de l’écrivain, un journal de témoignage sur lui : « J’ai entrepris ces notations avec l’idée qu’elles serviraient de source, d’éléments, de témoignages à ceux qui voudront un jour écrire l’histoire véritable d’André Gide. Prises sur le vif, ainsi enchâssées dans le quotidien, ces relations me (…) -
Gérard Garouste : L’intranquille
20 mai 2010, dans > Nous avons lu, nous avons vu...
L’iconoclaste, 2009. Le livre de poche, 2011
Le titre m’avait séduite avant même que je n’ouvre ce livre d’un peintre dont je n’apprécie pas tellement la peinture : L’intranquille. La poésie et la créativité ont tenu leurs promesses. Quant au sous-titre, il est explicite : Autoportrait d’un fils, d’un peintre, d’un fou, et c’est bien de tout cela qu’il s’agit, pour notre bonheur de lecteur.
Dans ce livre qui se dévore très vite, Gérard Garouste évoque de façon particulièrement juste - (…) -
Leïla Sebbar : Mon père, textes inédits recueillis par Leïla Sebbar
4 juin 2008, dans > Nous avons lu, nous avons vu...
Éditions Chèvre-feuille étoilée, Montpellier, 2007
Des femmes écrivains, 31 exactement, ont été invitées par Leïla Sebbar, auteur en particulier, parmi de nombreuses œuvres, de Je ne parle pas la langue de mon père (2003), et Mes Algéries en France (2004), à donner en un court récit le portrait de leur père. Toutes sont viscéralement liées au Maghreb : Tunisie, Maroc, Algérie surtout. Aucun texte qui ne porte la douleur du conflit entre l’Algérie et la France, aucun qui n’associe la (…) -
Paule du Bouchet : Debout sur le ciel
7 mars 2019, dans > Nous avons lu, nous avons vu...
Gallimard, 2018
Sept ans après Emportée, où elle évoquait la liaison douloureuse de sa mère avec René Char, Paule Du Bouchet compose une sorte d’adagio intime, un portrait de son père qui, en même temps, est aussi son propre autoportrait.
« Mon père est mort le 19 avril 2001, le jour de mon anniversaire. Celui de mes 50 ans. Passé le saisissement de ce rapprochement, j’ai compris qu’il s’agissait d’un don qu’il m’avait fait et que, au fond, cela racontait très particulièrement mon (…) -
Flavia Castro : Lettres et Révolutions
26 juin 2011, dans > Nous avons lu, nous avons vu...
« Lettres et révolutions » et « Acqua in bocca »
La réalisatrice Flavia Castro nous livre un film documentaire qui démarre comme une enquête sur les circonstances de la mort de son père, Celso, en 1984 dans l’appartement d’un ancien nazi. La réalisatrice revient sur son enfance, sur ses parents qui furent des révolutionnaires très impliqués dans la plupart des luttes contre les dictatures sud-américaines dans les années 1970. Elle les suivra du Brésil en Argentine, Chili, Belgique, (…) -
Sorj Chalandon : Enfant de salaud
14 octobre 2022, dans > Nous avons lu, nous avons vu...
Grasset, 2021
Avec Enfant de salaud, son dernier roman, Sorj Chalandon offre enfin la clé de l’ensemble de son œuvre littéraire. Petit détour par ses précédentes publications. Mon traître (paru en 2008) est une tragédie au cœur battant qui parle d’amitié, de secret et de trahison, sur fond de guerre en Irlande. Une histoire inspirée de faits réels vécus par l’auteur. Antoine, jeune luthier parisien, se lie d’amitié avec des combattants de l’IRA. Un lien fort se noue avec Tyrone Meehan, (…) -
Martine Storti : L’arrivée de mon père en France
29 juin 2009, dans > Nous avons lu, nous avons vu...
Michel de Maule, 2008
Le titre semble préluder à un récit généalogique, une chronique de souvenirs familiaux. C’est pourquoi l’on est plutôt surpris que le livre choisisse comme point de départ un 11 novembre 2002 à Sangatte, des images d’hommes mal rasés et épuisés. Et en contrepoint, le rappel du discours d’un alors ministre de l’Intérieur, qui pour les qualifier a choisi l’élégant terme de « hordes ».
Tout le livre de Martine Storti est une réponse à ce substantif, en ce qu’il a (…) -
Raoul Garnier : L’homme qui voulait enfanter
3 juin 2015, dans > Nous avons lu, nous avons vu...Compte rendu du livre "l’homme qui voulait enfanter" de Raoul Garnier
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Leïla Sebbar, Lettre à mon père ; Leïla Sebbar & Isabelle Eberhardt, Nouvelles
29 octobre 2022, dans > Nous avons lu, nous avons vu...
édition Bleu autour, 2020 édition Bleu autour, 2021, préface et dir. Manon Paillot, aquarelles Sébastien Pignon
« Père, cher père », cette invocation scande la longue lettre que Leïla Sebbar adresse à son père disparu, à qui elle veut dire combien elle se sent privée d’une part essentielle de son héritage, la langue arabe, et aussi combien elle tient à lui exprimer son admiration et son amour. Être privée de la connaissance de la langue paternelle, c’est une plainte modulée tout au long (…)