Paternité et filiation
Articles
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Pascal Quignard : Dans ce jardin qu’on aimait
4 janvier 2018, dans > Nous avons lu, nous avons vu...
Grasset, 2017
« Le révérend Siméon Pease Cheney est le premier compositeur moderne à avoir noté tous les chants des oiseaux qu’il avait entendus, au cours de son ministère, venir pépier dans le jardin de sa cure, au cours des années 1860 - 1880. » Il s’agit là d’un extrait de l’avertissement dans lequel Pascal Quignard se dit « ensorcelé par cet étrange presbytère »… et cite le pasteur : « Même les choses inanimées ont leur musique. Veuillez prêter l’oreille à l’eau du robinet qui goutte (…) -
Flavia Castro : Lettres et Révolutions
26 juin 2011, dans > Nous avons lu, nous avons vu...
« Lettres et révolutions » et « Acqua in bocca »
La réalisatrice Flavia Castro nous livre un film documentaire qui démarre comme une enquête sur les circonstances de la mort de son père, Celso, en 1984 dans l’appartement d’un ancien nazi. La réalisatrice revient sur son enfance, sur ses parents qui furent des révolutionnaires très impliqués dans la plupart des luttes contre les dictatures sud-américaines dans les années 1970. Elle les suivra du Brésil en Argentine, Chili, Belgique, (…) -
Raoul Garnier : L’homme qui voulait enfanter
3 juin 2015, dans > Nous avons lu, nous avons vu...Compte rendu du livre "l’homme qui voulait enfanter" de Raoul Garnier
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Hélène Gestern : La part du feu
18 février 2013, dans > Nous avons lu, nous avons vu...
Arléa, 2013
Hélène Gestern, active collaboratrice de La Faute à Rousseau et membre de son comité de rédaction, est aussi une romancière talentueuse. J’ai lu d’une traite son nouveau livre, La part du feu. Je me suis régalé car c’est un roman bien conduit, une sorte de thriller, de cette catégorie particulière que l’on pourrait appeler les thrillers du secret de famille. Sans désemparer, le récit nous mène de découvertes en rebondissements, relançant sans cesse l’intérêt, vers une (…) -
Leïla Sebbar : Lettre à mon père
25 juin 2021, dans > Nous avons lu, nous avons vu...
Éditions Bleu autour (photos)
Leïla Sebbar adresse, à son père disparu, « cette lettre de l’autre côté de la vie ». Mais elle est navrée de ne pouvoir l’écrire que dans la « seconde langue » de son père, le français, car elle ne sait pas l’arabe. Et de cela, le regret la taraude : « mon pays natal, tu ne me l’as pas transmis en héritage ». Ce silence du père, mort « en exil », en France, sans les rites funéraires musulmans, et qui toujours répondait à ses questions : « C’est trop tard, ma (…) -
Leïla Sebbar, Lettre à mon père ; Leïla Sebbar & Isabelle Eberhardt, Nouvelles
29 octobre 2022, dans > Nous avons lu, nous avons vu...
édition Bleu autour, 2020 édition Bleu autour, 2021, préface et dir. Manon Paillot, aquarelles Sébastien Pignon
« Père, cher père », cette invocation scande la longue lettre que Leïla Sebbar adresse à son père disparu, à qui elle veut dire combien elle se sent privée d’une part essentielle de son héritage, la langue arabe, et aussi combien elle tient à lui exprimer son admiration et son amour. Être privée de la connaissance de la langue paternelle, c’est une plainte modulée tout au long (…) -
Sarah Polley : Stories We Tell
2 avril 2013, dans > Nous avons lu, nous avons vu...
Sarah Polley est une jeune actrice et cinéaste canadienne née en 1979. Ses parents, Michael et Diane Polley étaient également acteurs. Ils se sont rencontrés alors que Diane était déjà divorcée et mère de deux enfants. Du nouveau couple sont issus deux autres enfants puis Sarah, la petite dernière. Très amoureux dans un premier temps mais ayant des besoins sociaux et une personnalité fort dissemblables, réservée voire renfermée pour lui, très exubérante pour elle, les deux époux ont connu (…)
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Daniel Mendelsohn : Une odyssée, un père, un fils, une épopée
1er octobre 2017, dans > Nous avons lu, nous avons vu...
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Clotilde Meyer et Isabelle D.Taudière, Flammarion 2017
Daniel Mendelsohn, après Les Disparus, mène une autre enquête familiale, tout aussi bouleversante, plus intime puisqu’elle est centrée sur sa relation avec son père tout en débordant largement de ce cadre. Il enseigne la littérature classique au Bard College et lorsque son père, Jay Mendelsohn, lui demande d’assister au séminaire de licence sur L’Odyssée d’Homère qu’il organise de janvier à mai (…) -
Thérèse Jouve : Rien, en somme
22 septembre 2007, dans > Nous avons lu, nous avons vu...
Thélès, 2007
Ce roman émouvant relève à l’évidence de l’auto-fiction, chère à Serge Doubrovsky, d’ailleurs mentionné dans le livre. Il est dédié à « Joseph et Marguerite Raumann » que l’on devine être les parents de l’auteur.
A l’occasion d’un pèlerinage dans le village de son enfance gersoise, sur la tombe de sa mère où va l’accompagner pour la dernière fois, lui a-t-il dit, son père, Lisa, l’héroïne, évoque sa vie présente avec son mari Vincent et un récent voyage au Maroc. Présent et (…) -
Gérard Garouste : L’intranquille
20 mai 2010, dans > Nous avons lu, nous avons vu...
L’iconoclaste, 2009. Le livre de poche, 2011
Le titre m’avait séduite avant même que je n’ouvre ce livre d’un peintre dont je n’apprécie pas tellement la peinture : L’intranquille. La poésie et la créativité ont tenu leurs promesses. Quant au sous-titre, il est explicite : Autoportrait d’un fils, d’un peintre, d’un fou, et c’est bien de tout cela qu’il s’agit, pour notre bonheur de lecteur.
Dans ce livre qui se dévore très vite, Gérard Garouste évoque de façon particulièrement juste - (…)